Faces cachées avec Séverine Gallardo

Un commissariat de Christine Mathieu

Avec la participation de Séverine Gallardo
ainsi que: Alison Bremmer, Charles Fréger, Christine Mathieu, Da-Ka-Xeen Mehner, Darius Dolatyari-Dolatdoust, Michael Drew, Harald Fernagu, Iwajla Klinke, Jack Abraham, Julie Cockburn, Jeanne Vicerial, Lucy Glendinning, Leonce Raphael Agbodjelou, Markus Akesson, Maurizio Anzeri, Michael Nosek, Nathalie Bissig, Shadi Ghadiran, Threads Stories, et Thorsten Brinkmann

« Objet commun à toutes les sociétés archaïques ou modernes, le masque tient une place singulière dans les civilisations et les cultures. Simulacre facial, sa fonction, d’abord exclusivement rituelle, a conservé au fil du temps le principe de transgression qui est à la base de toute forme de déguisement. Objet culte, le masque n’a cessé de fasciner les artistes pour son potentiel esthétique et expressif, (..)
Aujourd’hui, le masque continue de nourrir l’imaginaire et la curiosité d’artistes. Certains parcourent le monde pour documenter des costumes et masques issus de cérémonies rituelles et d’événements festifs traditionnels, attestant de la complexité et créativité de l’esprit humain quant à la représentation de soi et du monde qui l’entoure. D’autres s’emparent du pouvoir évocateur du masque comme symbole ancestral et rituel, afin d’interroger la notion d’identité personnelle et de performance sociale.

Notre rapport à ce symbole intemporel et ses fonctions rituelles est mis à jour à la Manufacture de Roubaix à travers les âges et les supports. L’exposition Faces cachées propose un ensemble de photographies et vidéos, qui documentent des mondes en voie de disparition, ou en mettent en scène de nouveaux ; des œuvres textiles, puisant dans un catalogue de représentations hybrides issues de cultures multiples ; d’autres encore qui dissimulent autant qu’elles révèlent ; des costumes et des masques enfin, prêtés par des collections anthropologiques, qui témoignent par leur présence d’une quête universelle et intemporelle.

A l’ère digitale, dans laquelle la construction, customisation et performance de nos identités sont devenues omniprésentes, Faces cachées part sur les traces de notre fascination persistante pour cet objet et ses innombrables manifestations, et tente d’identifier quels besoins et enjeux – religieux, sociaux, politiques, philosophiques, identitaires – se cachent derrière son énigmatique façade. »
Louise Darblay

masques de Séverine Gallardo, vue d’expo