Barbara D’Antuono

Vit et travaille à Paris (75)

FRANCE

E-mail
baboudantuono@gmail.com

Site web
https://barbaradantuono.fr/

Toutes les photos sont de Maxence Gandolf de Witte

EXPOSITIONS INDIVIDUELLES

2017

Les démons au bout du fil – Galerie des Art Ménagés – Paris

2013

Galerie l’Art de Rien – Paris

2002

Galerie Art’s Factory – Paris

2009

La règle du Je – Galerie l’Art de Rien – Paris

1999

Kunsthalle  – Constance – Allemagne

 

 

EXPOSITIONS COLLECTIVES

2019

Biennale Internationale d’Arts Textiles – Haacht – BE

Empreintes textiles – Collectif Fiber Art Fever! – Centre culturel André Malraux – Agen (47)

2016

Univers imperceptibles et univers amovibles – Galerie 3F – Paris

2015

Univers Amovibles – Galerie Monod – Paris

Arts Textiles – Galerie N°1 – Paris

2014

Exposition rétrospective Université de Rouen – Rouen (76)

L’oeil de la femme à Barbe – Paris

2013

Festival d’Art Singulier – Art en Seine – Saint Aubin Les Elbeuf (76)

2012

La cité des esprits vagabonds – Galerie ChezRobert Electron Libre– Paris

2011

Chapelle du Collège de Carpentras – Carpentras (84)

Métamorphose en bord de ciel – Exposition et illustration du roman de Mathias Malzieu – Galerie l’Art de Rien – Paris

2010

Les Songes funambules – Observatoire au BHV – Commissaire Olivia Ruiz – Paris

Icônes – Galerie l’Art de Rien – Paris

2008

Mémoires de l’avenir – Carnets de voyages – Cité Internationale des Arts – Paris

2007

Salon Art Pluriel – Rueil-Malmaison (92)

28 ème salon d’art contemporain – Viroflay (78)

2006

Doll’s Art – Galerie l’Art de Rien – Paris

2003 / 2005

Sculptures, tableaux et objets – Galerie Art’s Factory – Paris

2002

Exposition semi-individuelle – FNAC – Forum des Halles – Paris

2000

L’arbre aux esprits magiques – Hommage à Wilfredo Lam – UNESCO – Paris

1999

Radio Berlin – Berlin

1998

FNAC – Forum des halles – Paris

ART’Tati – Galerie Art’s Factory – Paris

1997

Femmes créatrices du 18ème – Journée internationale de la Femme – Mairie du 18ème arrondissement – Paris

1996

11ème salon des artistes européens – Espace Château Landon – Paris

1995

Galerie Treger – Paris

C’est au cours de son séjour en Haiti de 1982 à 1986 que se révèlent à elle le magique, ses démons intérieurs et toute l’esthétique de son travail de plasticienne. 

 Sa rencontre avec « le Baron Samedi » et toute la mythologie liée au vaudou, le « non vivant » et son effraction psychique et corporelle qui en résultent, ainsi que les éclaboussures traumatiques liées au coup d’état en 1986 et aux exactions dont elle fut témoin vont la précipiter dans une nécessité de dire l’indicible. Cet indicible qui surgit sous le masque d’un « familier inquiétant »  subit sous son geste sublimatoire une métabolisation sacrée/religieuse :  qu’elle condense dans un syncrétisme baroque flamboyant .   

Elle brise la cohérence, la continuité des apparences par sa liberté d’occupation de l’espace, et de l’interprétation des perspectives. Ses compositions sont parfois inspirées de storyboard ou de vignettes BD: des images se superposent et semblent être jetées au hasard sur le tissus, des personnages s’échappent des cadres et s’affranchissent de leur décor .

« Je couds comme certains récitent des mantras. Je ne décide rien à l’avance. Des images surgissent , sans cohérence particulière les unes avec les autres mais elles sont là et je ressens une urgence à leur donner corps. Ce mouvement de l’aiguille, cette répétition est un non sens au regard de ma raison : il s’impose au delà de toute prédétermination.

 Coudre, suturer, refermer ces plaies, greffer un tissu sur un autre,  mais aussi « broder » pour donner un sens, pour témoigner parfois de mon désir profond de réunir ces deux cultures qui m’habitent. Tissu humain, tissu psychique là ou l’aiguille, par ces aller-retour, creuse des trous/vides par lesquels s’échappent mes démons. Tissus abîmés, déchirés…  tentatives de joindre les bords que creuse cette béance qui ne cesse de s’ouvrir : la faille de l’être…hémostase impossible»

 C’est dans cette frontière entre champ et hors champ que cette polarité double surgit telle la surface d’une bande de Moebus : mort/vie, mère/vierge, monothéisme/paganisme, horreur/fascination réel/magique, visible/invisible.

Ce hors champ qui stimule un imaginaire, on cherche à voir, à épier ce qui est à la fois présent et absent, ce quelque chose qui est là mais voilé : Das Unheimliche : ce familier inquiétant »

  De cette révélation « extime» va surgir un monde jubilatoire onirique, ironique carnavalesque et naïf parfois, où l’humour n’est jamais loin et Haiti toujours présent.