Barbara D’Antuono

Vit et travaille à Paris (75)
FRANCE
E-mail
baboudantuono@gmail.com
Site web
https://barbaradantuono.fr/
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Collectif Zombie
2022
33 x 55 cm
Broderie bas-relief
Tissus coton et ouate synthétique
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Puisqu’il nous faut partir
2022
60 x 95 cm
Broderie bas-relief
Tissu coton et ouate synthétique
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Femme double
2021
48 x 60 cm
Broderie bas-relief
Tissus coton et ouate synthétique
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Des hommes et des Dieux
2022
63 x 95 cm
Broderie bas-relief
Tissus coton et ouate synthétique
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Créatures terres minées
2022
70 x 70 cm
Broderie bas-relief
Tissus coton et ouate synthétique
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Cru si fiction
2022
57 x 95 cm
Broderie bas-relief
Tissus coton et ouate synthétique
Toutes les photos sont de Maxence Gandolf de Witte
EXPOSITIONS INDIVIDUELLES
2017
Les démons au bout du fil – Galerie des Art Ménagés – Paris
2013
Galerie l’Art de Rien – Paris
2002
Galerie Art’s Factory – Paris
2009
La règle du Je – Galerie l’Art de Rien – Paris
1999
Kunsthalle – Constance – Allemagne
EXPOSITIONS COLLECTIVES
2019
Biennale Internationale d’Arts Textiles – Haacht – BE
Empreintes textiles – Collectif Fiber Art Fever! – Centre culturel André Malraux – Agen (47)
2016
Univers imperceptibles et univers amovibles – Galerie 3F – Paris
2015
Univers Amovibles – Galerie Monod – Paris
Arts Textiles – Galerie N°1 – Paris
2014
Exposition rétrospective Université de Rouen – Rouen (76)
L’oeil de la femme à Barbe – Paris
2013
Festival d’Art Singulier – Art en Seine – Saint Aubin Les Elbeuf (76)
2012
La cité des esprits vagabonds – Galerie ChezRobert Electron Libre– Paris
2011
Chapelle du Collège de Carpentras – Carpentras (84)
Métamorphose en bord de ciel – Exposition et illustration du roman de Mathias Malzieu – Galerie l’Art de Rien – Paris
2010
Les Songes funambules – Observatoire au BHV – Commissaire Olivia Ruiz – Paris
Icônes – Galerie l’Art de Rien – Paris
2008
Mémoires de l’avenir – Carnets de voyages – Cité Internationale des Arts – Paris
2007
Salon Art Pluriel – Rueil-Malmaison (92)
28 ème salon d’art contemporain – Viroflay (78)
2006
Doll’s Art – Galerie l’Art de Rien – Paris
2003 / 2005
Sculptures, tableaux et objets – Galerie Art’s Factory – Paris
2002
Exposition semi-individuelle – FNAC – Forum des Halles – Paris
2000
L’arbre aux esprits magiques – Hommage à Wilfredo Lam – UNESCO – Paris
1999
Radio Berlin – Berlin
1998
FNAC – Forum des halles – Paris
ART’Tati – Galerie Art’s Factory – Paris
1997
Femmes créatrices du 18ème – Journée internationale de la Femme – Mairie du 18ème arrondissement – Paris
1996
11ème salon des artistes européens – Espace Château Landon – Paris
1995
Galerie Treger – Paris
C’est au cours de son séjour en Haiti de 1982 à 1986 que se révèlent à elle le magique, ses démons intérieurs et toute l’esthétique de son travail de plasticienne.
Sa rencontre avec « le Baron Samedi » et toute la mythologie liée au vaudou, le « non vivant » et son effraction psychique et corporelle qui en résultent, ainsi que les éclaboussures traumatiques liées au coup d’état en 1986 et aux exactions dont elle fut témoin vont la précipiter dans une nécessité de dire l’indicible. Cet indicible qui surgit sous le masque d’un « familier inquiétant » subit sous son geste sublimatoire une métabolisation sacrée/religieuse : qu’elle condense dans un syncrétisme baroque flamboyant .
Elle brise la cohérence, la continuité des apparences par sa liberté d’occupation de l’espace, et de l’interprétation des perspectives. Ses compositions sont parfois inspirées de storyboard ou de vignettes BD: des images se superposent et semblent être jetées au hasard sur le tissus, des personnages s’échappent des cadres et s’affranchissent de leur décor .
« Je couds comme certains récitent des mantras. Je ne décide rien à l’avance. Des images surgissent , sans cohérence particulière les unes avec les autres mais elles sont là et je ressens une urgence à leur donner corps. Ce mouvement de l’aiguille, cette répétition est un non sens au regard de ma raison : il s’impose au delà de toute prédétermination.
Coudre, suturer, refermer ces plaies, greffer un tissu sur un autre, mais aussi « broder » pour donner un sens, pour témoigner parfois de mon désir profond de réunir ces deux cultures qui m’habitent. Tissu humain, tissu psychique là ou l’aiguille, par ces aller-retour, creuse des trous/vides par lesquels s’échappent mes démons. Tissus abîmés, déchirés… tentatives de joindre les bords que creuse cette béance qui ne cesse de s’ouvrir : la faille de l’être…hémostase impossible»
C’est dans cette frontière entre champ et hors champ que cette polarité double surgit telle la surface d’une bande de Moebus : mort/vie, mère/vierge, monothéisme/paganisme, horreur/fascination réel/magique, visible/invisible.
Ce hors champ qui stimule un imaginaire, on cherche à voir, à épier ce qui est à la fois présent et absent, ce quelque chose qui est là mais voilé : Das Unheimliche : ce familier inquiétant »
De cette révélation « extime» va surgir un monde jubilatoire onirique, ironique carnavalesque et naïf parfois, où l’humour n’est jamais loin et Haiti toujours présent.