Isabelle Senly

Isabelle Senly

Isabelle Senly

EXPOSITIONS PERSONNELLES (sélection)

2021
Apparitions – Centre culturel Hermine – Sarzeau (56)
Nymphoses – Avec le soutien de la Région Normandie aide à l’exposition 2020 – Chapelle Saint-julien – Petit-Quevilly – Rouen (76)
Fête de la galerie – Galerie Art 4 – Louvigny (14)

2019
Chrysalides – Centre culturel Pen Castel – Arzon (56)

2002
Chrysalides-Japon – Centre Culturel Peugeot – Paris (75)

1998
Mécaniques célestes – Galerie Halle Saint-Pierre – Paris (75)

1997
Membranes – Confluences Association – Maison des arts urbains – Paris (75)

 

EXPOSITIONS COLLECTIVES (Sélection)

2021
Foire d’art contemporain Art up – Galerie Art 4 – Grand Palais – Lille (59)

2020
Bouquet d’estampes contemporaines – Galerie Arichi – Paris (75)

2019
2ième Salon Pages, livres d’artistes – Palais de la femme – Paris (75)
Galerie Art 4 – Louvigny (14)
Architecture du rêve – Artothèque Le Radar – Bayeux (14)
Espace du Dedans – Lille (59)
12ième Foire Art up Galerie Art 4 – Grand Palais – Lille (59)
Galerie Leloutre Lefèvre – Caen (14)

2018
Galerie Anne Peré – Rouen (76)
Galerie des Sens – Caen (14)

2017
On zout à Dinard – Galerie Sirénades – Dinard  (35)
Galerie CGB – Honfleur (14)

2016
Mécaniques célestes – Espace Castillon – Toulon (83)

2014
Galerie ELV – Knout le Zout – Belgique

2013
Hommage Sacher-Masoch et antidote – Galerie Arichi – Paris (75)
Galerie 138 – Honfleur (14)

2012
12ième Salon Réalités Nouvelles – Parc floral de Paris (75)
Wermer, I Senly, D. Rochette, œuvres et sculptures récentes – Galerie Arichi – Paris (75)

2011
Opération 4Z’Arts – Centre d’art contemporain Chanot CACC – Clamart (92)

2010
62ième Salon de Mai – Espace Commines – Paris (75)

2009
Lumière et métamorphose – Galerie Arichi – Paris (75)

2002
24ième Festival Poètes en Sologne – Château des Stuarts – Aubigny-sur-Nère (18)
Château des Stuarts – Aubigny-sur-Nère (Prix Tristan Tzara)
47ième Salon de Montrouge – Montrouge (92)

 

EXPERIENCES PROFESSIONNELLES

2006 :           Professeure certifiée arts plastiques secondaire Académie de Caen

2000-2004:  Fondatrice de l’Ecole d’Arts plastiques – Cours et Formation de plasticien – Paris

 

FORMATIONS

2014   Capes Arts plastiques – Université Paris 1 – Académie de Créteil

2005   Diplômée Master arts plastiques – Université Paris 1 Sorbonne

1993   Diplômée BTS – Ecole Supérieure des Arts appliqués Duperré – Paris

 

« Les joyaux organiques d’Isabelle Senly »

« …Les Chrysalides sont d’étranges créatures, mi objets mi êtres vivants. Isabelle Senly explique bien le procédé de leur création, qui relève de la collecte, puis de la vannerie, de la couture, de la broderie. C’est un travail féminin au plus haut point, qui associe le minutieux travail de la main à l’engendrement d’une créature qui semble vivante. Certaines formes sont presque organiques et intimes, comme si l’artiste les avait fait croître sur son propre corps et les avait détachés d’elle-même, ou comme la peau qui subsisterait après les mues répétées et changeantes de son imaginaire.

L’artiste œuvre en artisan, maîtrisant chaque étape de la croissance de l’œuvre. D’abord la chair : teinture et traitement du papier imprégné de résine, tissage de fils de coton entrelacé de papier. Puis le squelette : travail de vannerie à base d’osier choisi en fonction de sa souplesse. Enfin, la couture de la chair sur la structure, qui donne naissance à ces œuvres hybrides, entre êtres vivants et objets, nature et artefact.

Instinctive, la progression laisse une certaine latitude aux hasards du tressage du rotin. Ainsi ces membranes fragiles révèlent-elles des protubérances et des circonvolutions parfois imprévues, comme si l’artiste, en mettant au monde ces organismes délicats, se laissait elle-même surprendre par leur insondable mystère. À travers leur peau diaphane, les Nymphoses révèlent autant qu’elles dissimulent. L’éclairage des sculptures les illumine de l’intérieur : il affine la transparence de leur nacre, rend plus sensibles les zones d’ombres de leurs replis. Il en résulte un effet d’irréalité, une impression d’apesanteur. On dirait des joyaux organiques que l’artiste aurait extraits de sa propre intériorité et qui, issus des profondeurs, auraient proliféré, aériens, au sol ou sur les murs. Les oeuvres se déploient ainsi dans l’espace, devenant vêtements complexes, carapaces, armures aux teintes toujours délicates, comme autant de peaux multiples et changeantes… »

Anne Malherbe, Paris

 

Sculpture irradiée de fil de lumière

Le fil est le matériau pour mettre en forme la sculpture. D’abord, l’étude de la capacité du papier à se teindre, puis le tissage manuel de trames avec des fils pour former une structure de papiers. Ensuite, une technique personnelle et brevetée donnera cette impression de transparence. Enfin, c’est le recours à la technique de la couture et de la vannerie : coudre sur la trame des armatures de bois. La matière commence à se métamorphoser en sculpture.

La capacité du rotin à se tordre est fascinante. Car elle donne vie à la trame transparente et molle qui devient solide. Le type d’osier est choisi en fonction de sa souplesse et de la sensation de tension qu’il donne à la trame résinée. La tentation est de laisser la trame prendre la forme la plus naturelle possible, afin d’évoquer des formes. Laisser le matériau souple dominer, ne pas prendre le contrôle de la matière et laisser parler tous les plis et replis de la sculpture sont les enjeux artistiques.

Depuis une vingtaine d’années, mes gestes plastiques sont les suivants : coudre, tisser, froncer, plisser, plier, nouer, tresser et tendre, avec une aiguille de tapissier. Les fils sont le coton, le végétal, la soie, le métal, le nylon, le raphia ou la ficelle. Les armatures sont le bois naturel cueilli, l’osier, les baguettes artificielles, les plumes, etc. Différents degrés d’opacité, transparence et diaphanéité, ou « entre-deux » avant la couleur, sont obtenus dans les sculptures par superpositions de matière. Alors, les points de couture et les fils apparaissent ou disparaissent avec ces  superpositions de matières souples.

En fonction des saisons, des matériaux naturels secs sont parfois utilisés pour coudre et tisser. Les formes privilégiées sont celles que l’on trouve dans la nature, notamment le corps humain, les coquillages, plantes et animaux. Les couleurs affectionnées sont claires. roses et blanches, sombres puis vives. La sculpture irradiée de lumière est stimulante. Car cette matière transparente se transforme sous l’effet des ombres et des reflets de la lumière. Le fil et la matière de la sculpture deviennent lumière.

Isabelle Senly, 2021, Caen.