J’AI DESCENDU DANS MON JARDIN – Restitution résidence

Exposition-restitution d’une résidence d’artiste/jumelage avec l’École du Point du Jour, la plasticienne Marie-Noëlle Deverre.

En partenariat avec le Centre d’Art Contemporain Les Bains-Douches.

Vernissage le mercredi 3 juillet 2025 à 18h aux Bains-Douches.

« On a créé un jardin extraordinaire. On a transformé des plantes magiques et vivantes en animaux en travaillant les 2 faces d’un costume qu’on a fait pousser comme un végétal avec des fils-chenille de couleur. On a peint sur une feuille géante pour donner vie à des graines qui se sont métamorphosées en fleurs magnifiques. Les fleurs se sont à leur tour transformées en animaux. On a utilisé beaucoup de peinture et de couleurs pour nourrir nos graines. De beaucoup d’amour aussi. »

Les élèves de CP-CE1 de l’École du Point du Jour (Alençon).

« Le projet J’ai descendu dans mon jardin fait allusion à une comptine bien connue…

Descendre dans son jardin signifie ici : faire l’expérience d’explorer corporellement le petit et le très grand format avec des gestes amples ou minutieux, des outils qui gravent ou effleurent ; habiter poétiquement le monde par l’observation et l’écoute, en circulant du minuscule au gigantesque, de soi à l’autre ; sentir le temps produire de l’inattendu et voir tout le processus de la création qui germe progressivement ; se plonger sensoriellement, joyeusement et parfois sauvagement, dans la peinture et dans l’estampe.

Après avoir conçu une graine par le dessin, une origine à déployer, les enfants l’ont faite pousser à leur manière, en réalisant un jardin d’imagination partagé collectivement. Par l’improvisation, les histoires elles-mêmes ont poussé (nourries de sciences naturelles,  de contes de fées, de Matisse, d’Ernst Haeckel…) au fur et à mesure des séances, grâce à ce qui apparaissait plastiquement par surprise. De ces jardins à vivre ensemble, avec tous les plaisirs et toutes les perturbations que le partage d’espace suscite, de ces toiles géantes faites de peinture spontanément arrosée ou délicatement tracée, d’estampe imprimée au pied comme on foule la terre pour planter des semis, ont découlé des créations venues des imaginaires que chaque enfant a cultivés jour après jour, faisant naître des jardins portables ou des vêtements-jardins. »

Marie-Noëlle Deverre

Le travail plastique de Marie-Noëlle Deverre entretient un lien avec l’enfance et le fabuleux en déployant des œuvres qui sont des terrains d’exploration du monde sensible. Elle utilise le dessin, la gravure, le tissu et la couture pour créer des installations sensorielles, des sculptures-vêtements et des performances dansées.

Avec le soutien de la DRAC Normandie.