Réside et travaille : LOOS France
Website : https://stephanielaleuw.com/
E-mail : stephanielaleuw@gmail.com
Techniques/disciplines : assemblage/collage, broderie main/machine, couture, crochet, installation, techniques mixtes, workshop.
Types/Thématiques : grand format, climat/écologie/environnement, couleurs, cultures, féminisme, femme, identité, lien/interaction, nature/végétal.
Joyeuse Echappée
Centre d'art Tous Azimuts
Mortagne du Nord
Nord
France
Métissage
Université Catholique de Lille
Lille
Nord
France
Stephanie Laleuw
Galerie 22 bis
Beaurevoir
Nord
France
Stephanie Laleuw
Atelier 2
Villeneuve d'ascq
Hauts-de-France
France
Digital Voodoo
Centre Arc-en-ciel
Lievin
Hauts-de-France
France
Couleurs et textures
Hospice d'Havré
Tourcoing
Hauts-de-France
France
Parcours d'Art Contemporain
Le Safran
Amiens
Hauts-de-France
France
20 ans
Centre d'Art Tous Azimuts
Mortagne du nord
Hauts-de-France
France
Texturalis
Galerie 36, ESA
Tourcoing
Hauts-de-France
France
Lille 3000
Young Colors
Institut pour la photographie
Lille
HAuts-de-France
France
Gelenegi Gelecegi Documak
Cermodern
Ayse Pinar
Ankara
Turquie
Turquie
Objet Textile
La Manufacture
Roubaix
Hauts-de-France
France
Fragments Textiles
La Nouvelle Scène
Nesle
Hauts-de-France
France
Gelenegi Gelecegi Documak
Galery Muse Contemporary
Ayse Pinar
Istambul
Turquie
Turquie
POUSSE
Le Silo U1
Chateau Thierry
Hauts-de-France
France
Centre social de Lievin
Lievin
Hauts-de-France
France
Projet artistique commun à une classe primaire de Faucamberques et des patients atteints de la maladie d’Alzheimer de l’EPHAD d’Arques
Arques
Hauts-de-France
France
Réalisation d’une oeuvre collective avec les associations locales autour du Parcours d’Art contemporain d’Amiens
Amiens
Hauts-de-France
France
EROA collège Jules Ferry
Haubourdin
Hauts-de-France
France
EROA au collège Josquin-des-prés
Beaurevoir
Hauts-de-France
France
EROA au collège Schweitzer
La Bassée
Hauts-de-France
France
EROA au collège Joséphine Baker
Valenciennes
Hauts-de-France
France
EROA au lycée du Pays de Condé,
Condé sur Escaut
Hauts-de-France
France
Résidence Création en Cours, Ateliers Médicis
Hirson
Hauts-de-France
France
Résidence à la Cité des Géométries réalisation d'une oeuvre textile collective
Maubeuge
Hauts-de-France
France
Aide individuelle à la création
DRAC
Lille
Hauts-de-France
France
Fond de soutien à la création
Région Hauts-de-France
Lille
Hauts-de-France
France
Lauréate du Prix de la Manufacture
Objet Textile
La Manufacture
Roubaix
Hauts-de-France
France
Ingénieur
HEI
Lille
Hauts-de-France
France
DNSEP
Esa Tourcoing
Tourcoing
Hauts-de-France
France
Prenant racine dans l’abstraction, l’ornementation et l’art populaire, mon travail convoque de multiples univers visuels. Wax, tissus chinois, turques, européens, broderies anciennes et actuelles se conjuguent pour créer une esthétique du vivant.
L’ornement est prolifique, envahissant. Par sa nature, il contamine l’entièreté de l’œuvre, la dévore, s’en échappe. Le caractère expansif, envahissant, exubérant de mon travail s’exprime clairement, rappelant les enchevêtrements complexes de la nature, les univers bigarrés des marchés et carnavals du monde entier. L’ornement ne vient pas en supplément ; il est constitutif de la vitalité et de la force de vie recherchées. Inscrite dans une tradition séculaire et contemporaine à la fois, la grammaire ornementale ne cesse de se renouveler dans l’époque et la société auxquelles elle est liée. Cette caractéristique propre au motif humanise le travail réalisé avec celui-ci, l’inscrit hors du temps. L’ornement fait directement écho à notre histoire et résonne en nous de façon universelle.
Par la multiplicité et l’hétérogénéité du vocabulaire, les formes s’abstraient. Elles sont figées mais, en même temps, leur imbrication, leur cannibalisation, leur juxtaposition les rend vivantes, faisant coexister ordre et désordre, expression tangible du flux vital.
Dans ce jeu exubérant de motifs et de couleurs, la profusion, l’accumulation, l’exagération sont synonymes d’une affirmation joyeuse de la vie. Ils créent une tension hypnotique renvoyant à l’expérience visuelle de l’art oriental. La grammaire ornementale issue du monde végétal est très présente dans cette recherche. Elle me permet d’apporter un regard vitaliste sur la nature, de souligner sa fragilité et en même temps sa force hors de contrôle. Les éléments végétaux sont associés aux codes de la parure. Ils se démultiplient dans une croissance infinie, nous ramenant à une condition plus humble à son égard tout en nous entraînant dans un tourbillon d’énergie.
Cette recherche se conjugue à l’utilisation d’éléments vernaculaires, domestiques, féminins rendant son formalisme moins neutre, presque subversif. L’ornement devient le pivot de ces deux mondes convoqués simultanément : il appartient au domaine des formes mais par son histoire renvoie aussi au féminin et à l’art populaire. Il me permet de réinterroger l’abstraction tout en rendant hommage à l’artisanat et au mouvement artistique féministe américain des années 70, Pattern&Decoration. Jouant des paradoxes, mon travail se nourrie de mouvements artistiques antagonistes, expérimentant une voix personnelle traversée par l’idée qu’il existe une véritable richesse dans le métissage.
Jacques Soulillou dans Le livre de l’ornement et de la guerre (Editions Parenthèses, 2003) décrit le lien historique qui existe entre ornement, ordre, et pouvoir, lien qui génère de facto des cercles d’exclusion, des cercles périphériques (le féminin, l’autre versus l’homme blanc) dont s’est emparé l’art contemporain et qui fait de l’ornement non seulement un sujet esthétique mais également un sujet de résistance. C’est à travers ce prisme que j’intègre ma propre démarche artistique. L’intégration d’éléments extérieurs au champ de l’art contemporain, éléments mineurs, populaires, en fait une question très actuelle en exhibant fièrement des identités moins visibles et en s’adressant au plus grand nombre.
Mon travail surjoue les codes liés au genre féminin (ornement, tissus, broderie, couleurs…), manière pour moi de questionner la visibilité des femmes et plus largement des minorités sociales et culturelles dans l’espace public et la société contemporaine. Une plus grande place doit être donnée à la différence qui englobe le féminin mais pas uniquement.
Je revendique l’utilisation des techniques ancestrales féminines car dans cet artisanat les femmes ont fait preuve d’une très grande créativité restée mineure dans la société. Les broderies anciennes que j’utilise sont découpées, recousues, rebrodées. Certaines ont été réalisées par mon arrière-grand-mère ou par ma grand-mère avec qui j’ai très longtemps travaillé. Je ne les considère pas comme des éléments sacralisés compte tenu de leur histoire mais comme des matériaux vivants, en devenir. En partant de la micro-histoire, ces broderies me permettent d’avoir un regard plus global sur la femme et sa perception sociétale. En les transposant de la shpère domestique au domaine public, ils me permettent de raconter à mon tour une nouvelle histoire et de jeter un pont entre l’art et la vie.
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