Du 18/04/2024 au 17/05/2024
Véronique Buist
Heureuse de vous informer que la Galerie C.O.A vous convie au vernissage de l’exposition de Christelle Lacombe et de Véronique Buist jeudi prochain (18.04.2024) de 17h à 20h pour célébrer le travail textile de ces deux artistes.
« Les fictions de lettres jouent toutes de l’illisible, du hors sens, d’une graphie qui ne se donne pas au sens. Les broderies ici sont des lieux de pleine ambiguïté́, permettant de maintenir une question ouverte pour que la lettre joue son jeu, sa fiction, sa mélodie.La langue s’écoule d’un fil bleu de lettre en lettre mais elle est aussi travaillée par ces coupures dont le corps du texte porte la marque.
Les broderies sont des lieux pour répondre de la rencontre d’un impossible à penser, un espace pour la troublante relation à l’étranger de sa propre langue, une place pour accueillir le pari d’une parole alors même qu’il n’y a plus rien à dire, un interstice pour la difficile tâche du dire et de rater se dire.
C’est ce qui ne passe pas au récit, ce qui résiste à la conversion en mots, ce qui en défait la capacité hypnotique, ouvrant ainsi à chacun la possibilité d’y confronter son propre pouvoir d’illecture, pouvoir paradoxal dont J. Lacan a souligné la nécessaire préservation.
Dans l’insistance de ce qui revient et devant le vertigineux défaut de sens, faire place à ce qui, reprise, n’est « rien d’autre… que l’impossible reprise » pour S. Kierkegaard.
Avec les mots et des phrases, dessinant un espace où accueillir ce qui ne peut passer en mots. Tenter une broderie textuelle le plus nu qui donnerait forme à l’informe d’une expérience insensée, sans transiger sur le « non-sens qu’il lui revient de dire ».
Filer et couper, des actes qui fécondent des architectures, des ordonnances, bordant la différence de lettre en lettre. Coupure dans la chaine infernale des boucles, afin d’en découdre avec le discours rationnel et logique de la connaissance. C’est ainsi que le Logos se manifeste à travers les vacillations – erreurs – hésitations, bévues, trébuchements, lapsus de l’inconscient.
L’endroit même où la parole, bien qu’ayant toujours un temps de retard sur le réel, réussit à produire une rare et timide clarté pour contrer ce réel aveuglant et d’y engendrer de nouvelles géographies de l’Être. »
lundi sur rendez-vous
Mardi – Vendredi 10h – 17h
Samedi I midi – 17h
Fermé le dimanche
6405 boulevard Saint-Laurent
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