Dimensions : 120x20x30cm
Le sexe féminin est peint et dépeint comme le lieu de toutes les turpitudes, variations scatologiques et transmutations.
Brèche, faille, con, sa perception est de l’ordre du danger, de la bêtise, du méprisé qu’il est nécessaire de maîtriser et soumettre.
» La représentation du vagin comme phallus inversé, que Marie-Christine Pouchelle découvre dans les écrits d’un chirurgien du moyen-âge, obéit aux mêmes oppositions fondamentales entre le positif et le négatif, l’endroit et l’envers, qui s’imposent dès que le principe masculin est posé en mesure de toute chose. ….l’homme et la femme sont perçus comme deux variantes, supérieure et inférieure, de la même physiologie, on comprends que, jusqu’à la Renaissance, on ne dispose pas de terme anatomique pour décrire le sexe de la femme… » ( Pierre Bourdieu, La domination masculine, chap.1, p.29 )
Que ce soit Courbet, Manet ou d’autres courants plus tardifs, qualifiés d’avant gardes, aucun n’a donné une image plus glorieuse, plus autonome de la sexualité féminine.
« L’origine du monde » à laquelle je fais référence dans cette oeuvre, cantonne le sexe féminin à la maternité et présente un sexe offert dépourvu de désir, hormis celui de s’offrir, et de sensualité.
Au théâtre sur ce siège, point de surérotisation, juste une empreinte vulvaire et un « membre » dérobé, défendu, planqué !
Comment les corps ont-ils pu s’emparer à leurs tours de ce « trône » ?!
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