Réside et travaille : Bruxelles Belgique
Website : www.sonia-aniceto.net
E-mail : contact@sonia-aniceto.net
Techniques/disciplines : broderie main/machine, couture, crochet, dessin au fil, sculpture souple/3d, techniques mixtes.
Types/Thématiques : art figuratif, corps, dualité, fragilité, identité, lien/interaction, migration, paysage, traces.
Dans une approche élargie de la peinture, Sonia Aniceto allie couleurs appliquées, broderie et dessin sur du « drop papier », membrane souple et fibreuse proche du tissu. Par-delà le jeu plastique, de ces frottements insolites naît un tissage tridimensionnel qui donne un nouveau relief à son travail.Les artistes cherchent souvent à sortir du cadre qui leur est imparti. Pour cela, la plasticienne s’arme de papier, fil de couture, pigments, pinceau et graphite et se débarrasse de toute hiérarchie esthétique. A la différence des œuvres précédentes réalisées sur toile, elle a choisi cette fois le papier. Par ses caractéristiques, le « drop papier » lui permet d’emprunter d’autres voies pour un résultat tout autant visuel que conceptuel.
Commençons par l’atelier. Sur sa machine à coudre, Aniceto supprime les griffes d’entraînement qui font habituellement avancer le tissu entre deux points de couture. Le papier en mouvement est dès lors dirigé par la main de l’artiste qui dessine à l’aide du point libre. Le fil à coudre va contrarier, exalter la matière, déformer et donner du volume à ce papier déjà fibreux qui mue, se soulève et se cabre, refusant la notion de planéité. Il se révèle oeuvre vive sous des techniques diverses et de peinture où dessin peut devenir sculpture. Le désir est grand de l’effleurer. Le fil devient un prolongement du papier, ou bien est-ce le contraire ? On dirait du tissu, mais non, c’est du papier. Les deux se confondent dans cette peinture à l’aiguille soulignant bien ces ambigüités qui sont un leitmotiv du travail de Sonia Aniceto. Elle chemine entre couture, peinture et dessin avec une façon bien à elle de s’approprier l’espace et le temps, la réalité et un imaginaire parfois troublant. « Ce qui m’intéresse aussi, c’est de pouvoir broder sur les deux faces de ce papier », nous dit-elle.
Son travail a de nombreuses entrées et se nourrit de fragments narratifs, de chevauchements et de scènes qui s’imbriquent. Assurément, il intrigue par l’approche. Un kaléidoscope d’histoires et de sensations qui au final composent un tout et dessinent une identité, un moi fragmenté. Des fils de vie ? Car Sonia oscille entre l’innocence et l’âge adulte, entre la liberté et la retenue dans ces espaces énigmatiques qui sont les siens et dans une surréalité ambivalente qui n’est pas bridée par la logique.
La référence au corps est toujours présente, un corps morcelé dont elle propose une vision partielle. Si fragmentée qu’elle en devient imaginaire. Les visages, à moitié dévoilés, rendent difficile l’identification. La densité chromatique, une constante, est toujours là. Sonia a longtemps fait du souvenir son moteur. Il est toujours présent, certes, mais dans une moindre mesure. Autre nouveauté : cette évolution vers l’abstraction qui s’amorce, tel ce paysage sans fin, plus atmosphérique que figuratif. La figure humaine en est dorénavant absente.
Elizabeth Martin
Extraits de l’article in « Mu in the city » 2019
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