Elisabeth Baillon

Elisabeth Baillon

Elisabeth Baillon

Vit et travaille à  Millau (12)
FRANCE

E-mail
elisabethbaillon@gmail.com

Site web
http://elisabethbaillon.com/

EXPOSITIONS PERSONNELLES
2023
Encres et livres brodés – Passage à L’Art – Millau (12)

2019
Musée de Séneville – Gradignan (33)

2018
Galerie Wam – Cahors (4

2016
Le Voyage de Pénélope – Rétrospective Musée de Millau (12)

2014
De fil et d’encre – Galerie  Claire Corcia – Paris (75)

2012 
Musée de la Reine Bérengère – Le Mans (72)

2006  
Fil d’encre – Galerie livre d’arts – Rodez (12)

2005  
Galerie Lefor Openo – Paris(75)

2000
Ecomusée textile – Fourmies (59)

1987  
Musée – Aurillac (15)

1982  
Galerie Grüner Panther – Francfort S/ Main – DE

1977  
Galerie L’Angle Aigu – BE

1969  
Galerie Les chevaux du Soleil – Paris

1966  
Galerie du Siècle – Paris (75)

Galerie Benoit Guyot – Lyon (69)

1963  
Galerie Art et Traditions Chrétiennes – Paris (75)

 

EXPOSITIONS COLLECTIVES
2022
Mirabilia, la matière émerveillée – Lyon (69)

2004  
Abbaye de Beaulieu en Rouergue (82)
Tapisseries – Musée Ingres Montauban (82)

1999
Art textile Contemporain français – Tokyo – Japon

1981  
Biennale textile – Linz – Autriche

1987  
Création textile aujourd’hui – Musée des Jacobins – Auch (32)

1977   
Textiles Appliqués  – Association des Musées : d’Annecy, Calais, Angers, Mulhouse en France et  Bruxelles

1979  
Broderies et dentelles contemporaines – Musées Annecy, Angers, Mulhouse, Calais

1976    
La broderie au passé et au présent – Musée des Arts décoratifsParis (75)

1969    
Galerie Contemporary Christian Art – New York – USA
Galerie 111 – Charlottesville (Virginie) – USA

1963    
Hôtel de Sens Maison des Métiers d’Art – Paris
Salon d’Art Sacré – Paris

 

COMMANDES – ACHATS
2004    Vitraux avec Claude Baillon, église de la Couvertoirade (12)

1994   Triptyque, Hôtel de Ville de Rodez, 6m30 X 3m50
 Carte fluviale de la Lozère, Conseil Général, Mende
Reliure brodée, Déserts plissés de Jean Tardieu, BNF
FNAC et Centre d’Art Contemporain de l’Abbaye de Beaulieu
1978   La Résurrection, église St Joseph-1,50 x 6m – Béziers
Dans le cadre du 1% à : Rodez, Baraqueville, Millau(12)
1963   La vie de St Corbinien, Eglise d’Arpajon 1m x 10 m
L’histoire du pétrole en Béarn. Cinq broderies 250 x 700 cm SNPA

 

BIBLIOGRAPHIE
1983    Larzac terre en marche, un pied en politique, un pied en poétique
1989    Un métier dans la peau, le gant à Millau
1993    La peau, métamorphoses d’une matière touchante. Editions du Rouergue
2012    Paroles du Larzac ouvrage collectif Editions Privat.
2015    Le voyage de Pénélope éditions de L’Attrape Science

TEXTES
Divers textes Pour les revues : Sorcières, Pour, Gardarem lo Larzac, Autrement

FILM 
L’enceinte, court métrage de Pierre Pommier (35 mm) 

ACHATS
1981    FNAC et Centre d’Art Contemporain de l’Abbaye de Beaulieu

« Les images créées par Élisabeth Baillon et la parole qui dit leur genèse, sont ici intimement mêlées ;
Indissociables, elles révèlent, racontent, montrent la profondeur de toute surface.
Quand Élisabeth Baillon écrit, elle ne « brode » pas, comme disent certains messieurs pour signifier l’insignifiance d’un discours tournicotant autour du pot, joliment enjolivé, s’apparentant donc à un «Ouvrage de dame ».
Elle plonge au plus profond, et, dans un magnifique travail d’auto analyse sans fioriture, se donne et nous offre les clefs d’une démarche artistique, politique, éthique : navette incessante entre surface et profondeur, d’une vie qu’elle ne tient enfin que d’elle-même, de Bagnolet au Mans, du Larzac à la lointaine Kanaky, de l’enfance déchirée à la maturité militante et créatrice : la cicatrice est beauté. »
Anne Quesemand

Broder, c’est voyager sur un tissu !
Broder, pour moi, c’est voyager sur un tissu ! Au départ celui-ci est noir. S’y inscrit un dessin blanc, net, précis comme une carte d’état major. Désir de recouvrir entièrement cette nuit de lumière. De la machine à broder, détournée par moi  de son utilisation industrielle, sort une chaînette de laine, aussi fine qu’un crayon, aussi agile qu’un pinceau. Ce véhicule se conduit à l’aide d’un alerte moulinet, d’une précision aigue, grâce auquel toutes les formes sont contournées, enveloppées, labourées en rythmes concentriques ramenant chacune d’elles vers leur noyau. Chaque virage provoque la levée d’un petit relief caractéristique  que seule la rapidité de la machine est capable de produire. Sous ce réseau coloré, point par point, la toile noire disparaît. La vitesse de la machine, son parcours dynamique sur la toile entraîne toutes les rêveries vagabondes. Son bruit métallique de petit tracteur couvre tous les autres bruits, remplit le silence de la maison, donnant à ma démarche l’intense solitude du coureur de fond.

Ce voyage dans le noir dure trente cinq ans. Vint alors le désir de révéler le dessin recouvert. D’allier, sur un même territoire, la structure et la matière, l’os du dessin et la chair de la laine. Partir d’un tissu blanc, en apprivoiser la blancheur d’hostie, la tacher d’encres, non sans remords. Cela déborde et capilarise sans discipline, se métamorphose en douce. Le dessin surnage, puis il est ombré et griffé comme une sorte de tatouage à la plume. La chaînette entoure cette ossature, elle la borde et la brode de sa matière laineuse, en respecte dorénavant les contours. Puis, des photos sont transférées sur le tissu : visages des êtres chers disparus de l’enfance, mais retrouvés ainsi sur la toile.

Parallèlement à sa création de plasticienne, Elisabeth Baillon poursuit une recherche littéraire sur divers métiers et les racines matérielles de leur imaginaire : la terre pour les paysans du Larzac, la peau chez les tanneurs et gantiers de Millau, l’élément aquatique chez les marins pêcheurs, celui du  temps chez ceux du fil.

 

BIO : Quelques dates
1958 Ecole des Métiers d’Art, section vitrail. En part au bout de trois mois et pratique les métiers les plus divers. Epouse Claude Baillon artiste créateur de vitraux. Naissance de trois enfants.

1962 A la Ferté- Milon, Aisne, crée à l’aide d’une machine à broder qu’elle détourne de son utilisation industrielle, des œuvres naïves et affectueuses. Nombreuses expositions et commandes publiques tant en France qu’à l’étranger.

1963 Prix de la Vocation.

1972 S’installe sur le Larzac pour habiter une forteresse isolée, menacée pendant 10 ans par un projet du camp militaire. Elle perd le fil de sa création…

1975 L’inspiration revient. L’aspect naïf a disparu, restent de solides armures défensives à l’image de la maison et de l’histoire  du Larzac.

  • Création de l’Ecomusée du Larzac. Témoignage sous forme d’expositions didactiques sur l’originalité de cette histoire.

1985  Transformation technique : la broderie de laine est  associée au dessin à la plume.

1989-1995  Mandat de maire- adjointe  à la culture de la ville de Millau.

2007 Nouvelles métamorphoses. Des photographies de l’univers familial sont piquées sur la toile.