Elisabeth Baillon

Elisabeth Baillon
Vit et travaille à Millau (12)
FRANCE
E-mail
elisabethbaillon@gmail.com
Site web
http://elisabethbaillon.com/
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Marie la délicieuse
2013
100 x 89 cm
Transfert photo, broderie machine Cornely sur dessin à l‘encre
Bâche coton, encre acrylique, et laine d’Aubusson
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Sur les falaises de laine
2022
35 x 30 cm
Broderie machine Cornely sur dessin à l‘encre
Bâche coton, encre acrylique, et laine d’Aubusson
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Cronamiantal (détail)
2012
80 x 65 cm
Broderie machine Cornely sur dessin à l‘encre
Bâche coton, encre acrylique, et laine d’Aubusson
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Condottière de campagne
2016
130 x 93 cm
Broderie machine Cornely sur dessin à l‘encre
Bâche coton, encre acrylique, et laine d’Aubusson
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Arbre Généalogique
2010
180 x 250 cm
Transfert photo, broderie machine Cornely sur dessin à l‘encre
Bâche coton, encre acrylique, et laine d’Aubusson
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Vers les nuages
2016
80 x 60 cm
Broderie machine Cornely sur dessin à l‘encre
Bâche coton, encre acrylique, et laine d’Aubusson
EXPOSITIONS PERSONNELLES
2023
Encres et livres brodés – Passage à L’Art – Millau (12)
2019
Musée de Séneville – Gradignan (33)
2018
Galerie Wam – Cahors (4
2016
Le Voyage de Pénélope – Rétrospective Musée de Millau (12)
2014
De fil et d’encre – Galerie Claire Corcia – Paris (75)
2012
Musée de la Reine Bérengère – Le Mans (72)
2006
Fil d’encre – Galerie livre d’arts – Rodez (12)
2005
Galerie Lefor Openo – Paris(75)
2000
Ecomusée textile – Fourmies (59)
1987
Musée – Aurillac (15)
1982
Galerie Grüner Panther – Francfort S/ Main – DE
1977
Galerie L’Angle Aigu – BE
1969
Galerie Les chevaux du Soleil – Paris
1966
Galerie du Siècle – Paris (75)
Galerie Benoit Guyot – Lyon (69)
1963
Galerie Art et Traditions Chrétiennes – Paris (75)
EXPOSITIONS COLLECTIVES
2022
Mirabilia, la matière émerveillée – Lyon (69)
2004
Abbaye de Beaulieu en Rouergue (82)
Tapisseries – Musée Ingres – Montauban (82)
1999
Art textile Contemporain français – Tokyo – Japon
1981
Biennale textile – Linz – Autriche
1987
Création textile aujourd’hui – Musée des Jacobins – Auch (32)
1977
Textiles Appliqués – Association des Musées : d’Annecy, Calais, Angers, Mulhouse en France et Bruxelles
1979
Broderies et dentelles contemporaines – Musées Annecy, Angers, Mulhouse, Calais
1976
La broderie au passé et au présent – Musée des Arts décoratifs– Paris (75)
1969
Galerie Contemporary Christian Art – New York – USA
Galerie 111 – Charlottesville (Virginie) – USA
1963
Hôtel de Sens Maison des Métiers d’Art – Paris
Salon d’Art Sacré – Paris
COMMANDES – ACHATS
2004 Vitraux avec Claude Baillon, église de la Couvertoirade (12)
1994 Triptyque, Hôtel de Ville de Rodez, 6m30 X 3m50
Carte fluviale de la Lozère, Conseil Général, Mende
Reliure brodée, Déserts plissés de Jean Tardieu, BNF
FNAC et Centre d’Art Contemporain de l’Abbaye de Beaulieu
1978 La Résurrection, église St Joseph-1,50 x 6m – Béziers
Dans le cadre du 1% à : Rodez, Baraqueville, Millau(12)
1963 La vie de St Corbinien, Eglise d’Arpajon 1m x 10 m
L’histoire du pétrole en Béarn. Cinq broderies 250 x 700 cm SNPA
BIBLIOGRAPHIE
1983 Larzac terre en marche, un pied en politique, un pied en poétique
1989 Un métier dans la peau, le gant à Millau
1993 La peau, métamorphoses d’une matière touchante. Editions du Rouergue
2012 Paroles du Larzac ouvrage collectif Editions Privat.
2015 Le voyage de Pénélope éditions de L’Attrape Science
TEXTES
Divers textes Pour les revues : Sorcières, Pour, Gardarem lo Larzac, Autrement
FILM
L’enceinte, court métrage de Pierre Pommier (35 mm)
ACHATS
1981 FNAC et Centre d’Art Contemporain de l’Abbaye de Beaulieu
« Les images créées par Élisabeth Baillon et la parole qui dit leur genèse, sont ici intimement mêlées ;
Indissociables, elles révèlent, racontent, montrent la profondeur de toute surface.
Quand Élisabeth Baillon écrit, elle ne « brode » pas, comme disent certains messieurs pour signifier l’insignifiance d’un discours tournicotant autour du pot, joliment enjolivé, s’apparentant donc à un «Ouvrage de dame ».
Elle plonge au plus profond, et, dans un magnifique travail d’auto analyse sans fioriture, se donne et nous offre les clefs d’une démarche artistique, politique, éthique : navette incessante entre surface et profondeur, d’une vie qu’elle ne tient enfin que d’elle-même, de Bagnolet au Mans, du Larzac à la lointaine Kanaky, de l’enfance déchirée à la maturité militante et créatrice : la cicatrice est beauté. »
Anne Quesemand
Broder, c’est voyager sur un tissu !
Broder, pour moi, c’est voyager sur un tissu ! Au départ celui-ci est noir. S’y inscrit un dessin blanc, net, précis comme une carte d’état major. Désir de recouvrir entièrement cette nuit de lumière. De la machine à broder, détournée par moi de son utilisation industrielle, sort une chaînette de laine, aussi fine qu’un crayon, aussi agile qu’un pinceau. Ce véhicule se conduit à l’aide d’un alerte moulinet, d’une précision aigue, grâce auquel toutes les formes sont contournées, enveloppées, labourées en rythmes concentriques ramenant chacune d’elles vers leur noyau. Chaque virage provoque la levée d’un petit relief caractéristique que seule la rapidité de la machine est capable de produire. Sous ce réseau coloré, point par point, la toile noire disparaît. La vitesse de la machine, son parcours dynamique sur la toile entraîne toutes les rêveries vagabondes. Son bruit métallique de petit tracteur couvre tous les autres bruits, remplit le silence de la maison, donnant à ma démarche l’intense solitude du coureur de fond.
Ce voyage dans le noir dure trente cinq ans. Vint alors le désir de révéler le dessin recouvert. D’allier, sur un même territoire, la structure et la matière, l’os du dessin et la chair de la laine. Partir d’un tissu blanc, en apprivoiser la blancheur d’hostie, la tacher d’encres, non sans remords. Cela déborde et capilarise sans discipline, se métamorphose en douce. Le dessin surnage, puis il est ombré et griffé comme une sorte de tatouage à la plume. La chaînette entoure cette ossature, elle la borde et la brode de sa matière laineuse, en respecte dorénavant les contours. Puis, des photos sont transférées sur le tissu : visages des êtres chers disparus de l’enfance, mais retrouvés ainsi sur la toile.
Parallèlement à sa création de plasticienne, Elisabeth Baillon poursuit une recherche littéraire sur divers métiers et les racines matérielles de leur imaginaire : la terre pour les paysans du Larzac, la peau chez les tanneurs et gantiers de Millau, l’élément aquatique chez les marins pêcheurs, celui du temps chez ceux du fil.
BIO : Quelques dates
1958 Ecole des Métiers d’Art, section vitrail. En part au bout de trois mois et pratique les métiers les plus divers. Epouse Claude Baillon artiste créateur de vitraux. Naissance de trois enfants.
1962 A la Ferté- Milon, Aisne, crée à l’aide d’une machine à broder qu’elle détourne de son utilisation industrielle, des œuvres naïves et affectueuses. Nombreuses expositions et commandes publiques tant en France qu’à l’étranger.
1963 Prix de la Vocation.
1972 S’installe sur le Larzac pour habiter une forteresse isolée, menacée pendant 10 ans par un projet du camp militaire. Elle perd le fil de sa création…
1975 L’inspiration revient. L’aspect naïf a disparu, restent de solides armures défensives à l’image de la maison et de l’histoire du Larzac.
- Création de l’Ecomusée du Larzac. Témoignage sous forme d’expositions didactiques sur l’originalité de cette histoire.
1985 Transformation technique : la broderie de laine est associée au dessin à la plume.
1989-1995 Mandat de maire- adjointe à la culture de la ville de Millau.
2007 Nouvelles métamorphoses. Des photographies de l’univers familial sont piquées sur la toile.